Le milieu de terrain algérien s'impose de plus en plus au sein du groupe marseillais. Contre Nantes, sa bonne prestation a entièrement satisfait Erik Gerets qui lui a confié les clefs du jeu.
Dans le losange qui forme le milieu de terrain marseillais derrière les deux attaquants, Karim Ziani prend de l’envergure dans le jeu olympien. «C’est la place où je me sens le mieux. J’aime ce poste car je ne suis ni trop devant, ni trop derrière. Je suis un N°8 en fait, ce qui me permet de voir le jeu et de partir de plus loin. Quand je joue plus haut, je suis parfois dos au but et c’est plus difficile».Organisateur du jeu, relais entre les lignes offensives. Erik Gerets a confié de lourdes responsabilités à Karim Ziani qui les a prises avec une volonté et une motivation débordantes. «Je préfère toucher beaucoup de ballons dans l’axe. C’est là que je prends de plus en plus confiance. Quand on a la confiance du coach, c’est plus facile. On a envie de lui rendre la pareille».
Une position qui permet au meneur algérien de percuter, d’éliminer et de mettre ses partenaires dans de bonnes conditions pour trouver le chemin des filets. Contre Nantes, ses petites louches par-dessus la défense des Canaris ont failli faire mouche à de nombreuses reprises. Malgré tout, Karim Ziani est ressorti frustré du stade de la Beaujoire. «Avec la possession de balle que nous avons eue mercredi, on aurait dû avoir plus d’occasions. Parfois, on joue trop bien. On a tout le temps le ballon mais sans pourvoir marquer».
L’OM, appliqué dans le respect des consignes, a dû mal à faire ce qui est le plus dur dans le football : marquer. «On garde beaucoup le ballon, on se fait beaucoup de passes. On n’a pas eu, par rapport à la possession de balle, suffisamment d’occasions nettes». Et face à une équipe comme Nantes, qui a réussi à marquer sans se procurer d’occasions, le constat est encore plus lourd. «On a besoin de la possession de balle pour fatiguer l’adversaire mais on aurait dû avoir 10 ou 15 frappes au but malheureusement cela n’a pas été le cas. Par période, il faut avoir 4 ou 5 actions dangereuses pour marquer au moins un but et se mettre à l’abri».Les Olympiens auront dés samedi l’occasion de mettre en pratique ces théories et faire également oublier l’affront subi face au Paris Saint-Germain. «Nous ne pouvons pas nous permettre de faire deux résultats négatifs à domicile si nous voulons rester en haut du classement et titiller Lyon». C’est pourquoi face à une équipe en proie au doute (l'ASSE reste sur trois défaites consécutives en L1), la stratégie sera de l’étouffer d’entrée de jeu. «Il ne faut pas laisser Saint-Etienne prendre espoir» conclut Karim Ziani.